Que l'on parle de Beckham, de Karembeu ou de Ronaldo, les épouses sont largement aussi célèbres que les joueurs. De la starification des épouses, et de l'homosexualité totalement tabou des joueurs.
Des paillettes plein les ballons !
Que l'on parle de Beckham, de Karembeu ou de Ronaldo, les épouses sont largement aussi célèbres que les joueurs au point qu'on se demande qui de David ou de Victoria est l'accessoire de l'autre. Ce trafic d'influence est même devenu une règle en Italie, où tout joueur se doit d'épouser sa starlette de télé ! Une certaine Adriana est d'ailleurs passée par la Rai Uno...
Soit maman, soit putain, et de préférence les deux à la fois. Si les épouses de footballeurs mises en avant sont généralement des canons de beauté, elles ont également un vrai rôle de soutien : encouragées à ne pas travailler pour épauler leur homme, elles doivent être là quand il le faut (c'est-à-dire, en clair, se livrer au devoir conjugal quand on le juge bon, puis faire coucou aux caméras dans les gradins). Nous verrons dans la deuxième partie comment les entraîneurs instrumentalisent les épouses à leurs fins...
La télé consacre même aux femmes de l'ombre la série britannique « Femme$ de Footballeurs ». L'histoire ? Tout simplement le quotidien de trois héroïnes prêtes à tout pour garder un bon niveau de vie - niveau qui dépend de la carrière de leurs footballeurs d'époux ! La série, qui compte déjà quatre saisons, a connu un immense succès en Angleterre. Sur M6 en France, à peine un million de téléspectateurs l'ont suivie.
L'homosexualité : un tabou absolu.
Au moins un footballeur sur vingt est gay. C'est statistique. Mais ces footballeurs homos, qui existent forcément, restent dans l'ombre. Pourquoi ?
- Au niveau de la formation, un joueur gay a peu de chances de percer, tout simplement parce que les comportements agressifs envers les homos sont légion. L'hostilité et les plaisanteries viennent sans doute à bout de bien des vocations !
- L'auto-censure des gays est forte : pour ne pas que le regard des coéquipiers change, pour ne pas être rejetés, pour ne pas introduire de rapports de séduction ou de répulsion dans le rituel des douches, mieux vaut se taire. Mais il est difficile de conserver son jardin secret dans une vie faite de proximité.
- Le milieu des hooligans est parfois raciste : on imagine mal des néo-nazis accueillir à bras ouverts un joueur gay ! Il y a fort à parier que ce serait compliqué au niveau de la sécurité.
Côté modèles, le seul joueur anglais ayant fait son coming-out, Justin Fashanu, s'est suicidé huit ans plus tard. Djibril Cissé a décidé de ne pas embrasser ses partenaires après un but (pour contrebalancer sans doute l'attention qu'il porte à son look). Les rugbymen, qu'on ne taxera pas de manque de virilité, osent pourtant poser nus pour le calendrier des Dieux du Stade - acceptant, de fait, leur statut d'icônes gay. Les choses évoluent puisqu'en Italie, les joueurs Fabio Cannavaro, Gianluca Zambrotta, Gennaro Gattuso, Andrea Pirlo et Emanuele Blasi prennent la pose (très sexy) pour la ligne de sous-vêtements masculins récemment créée par Dolce & Gabbana.
Et en France ? Et bien on a toujours Platini, qui selon une rumeur (très) persistante aurait plaqué sa femme pour s'installer avec le danseur étoile Patrick Dupond. Quant au capitaine de la Juventus Fabio Cannavaro, il affirme que « Thuram et Vieira sont toujours en train de s'enduire de crème et de se parfumer ». Cela dit, quand la BBC a voulu interroger 20 entraîneurs sur l'homosexualité dans le football, elle a reçu 20 réponses négatives...
Alors, faut-il être hétéro pour taper dans la balle ? La pelouse sortira-t-elle un jour du placard ? D'ici le jour lointain où ces questions n'auront plus lieu d'être posées, il reste les nombreuses associations sportives gay-friendly, ou gay tout court, qui permettent d'imaginer de belles troisièmes mi-temps. Ainsi le PFG (Paris Gay Foot) s'est-il destiné à la lutte contre l'homophobie. Son parrain ? Vikash Dhorasoo, milieu de terrain du PSG et de l'équipe de France.